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Les Chroniques du Dahal
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1 août 2005

Première Symphonie, 'Titan', premier et deuxième mouvements - Gustav Mahler

Dans le cadre du Blog-sitting de ce blog chatoyant par Lalaith, hop.

Cette chronique, comme celle qui suivra pour les troisième et quatrième mouvements, est parue pour la première fois sur mon blog le 10 Juillet 2005

Attention !
Cette chronique est interactive parce que quand vous cliquerez sur les numéros des mouvements,
paf ! vous pourrez entendre le mouvement qui va avec (avec RealPlayer. Si vous n'avez pas RealPlayer, vous pouvez le télécharger gratuitement en cliquant sur ce gros ¤ : ¤ . En plus, ça marche pour Mac et pour PC. Que demander de plus ?!? ), et en plus les commentaires sont minutés pour pouvoir
voir à quoi ça correspond. C'est trop bien. 

Attention, c'est parti pour la chronique. (Youhou)



Aujourd’hui, chers lectrices et lecteurs, je vous convie à un voyage dans l’univers de Gustav Mahler, au travers de sa Première Symphonie en ré majeur, sous-titrée... TITAN.

mahler92

Gustav Mahler c’est lui.
Sa première symphonie date de 1888 (date de fin de la composition)

 

La symphonie est construite en quatre mouvements. Dans la structure générale de la symphonie, il faut noter l’emploi d’un orchestre très large pour l’époque, mais une structure assez classique quatre mouvements. La symphonie est construite comme une lente gradation vers l’accomplissement final, comme ce sera le cas chez Mahler pour ses 3 premières symphonies au moins. Le terme maître pour cette symphonie est le mot « contrastes ». Tout est en contraste, à toutes les échelles possibles. Je vous propose d’écouter cette symphonie mouvement par mouvement avec les commentaires minutés, avec l’interprétation assez réussie du BBC Philarmonic.

 

 

1er mouvement

0’00 : Sur une longue tenue de cordes, un motif naît peu à peu aux bois : fantastique et mystique entrée en matière ! Colorée par quelques motifs (fanfares aux clarinettes et aux cuivres…), le motif reprend, la longue tenue de corde semble figée. Quelques motifs d’oiseaux, puis une phrase aux cors d’une grande beauté (la tenue de cordes est toujours là). Le motif initial circule un peu partout dans l’orchestre (moment magique), puis quelques notes perchées à la clarinette préparent le second thème.

 

3’46 : Le deuxième thème énoncé aux violoncelles est ensuite repris par différents pupitres soutenu par des pizzicati des cordes, qui donnent une impression de vie et d’animation joyeuse et sereine s ‘opposant à la staticité de l’introduction. Remarquons que les motifs d’oiseaux sont toujours là !

 

5’12 : L’orchestre devient plus animé pour claironner le second thème cette fois ci aux cuivres, les motifs de violons en contrepoint Mais tout se calme rapidement.

 

5’48 : Mahler effectue une transition par un passage plus calme et méditatif, le flûte énonçant lentement le motif déjà énoncé par les violons juste avant dans l’épisode « agité ». Quelques motifs d’oiseaux. Et tout ceci pour ramener, imperceptiblement, vers le climat même de l’introduction, rendu alors plus inquiétant grâce aux pizzicati des contrebasses et au tuba. Une mélodie méditative et triste semble s’élever des profondeurs de l’orchestre. On retrouve le « premier motif », du tout début. Tout semble là encore figé, même les chants d’oiseaux, quand soudain….

 

8’15 : sur des trémolos de cordes dans l’aigu, un nouveau motif fait son entrée, un motif joyeux énoncé par les cors. Il ramène doucement vers le climat de la « seconde section ». L’orchestre n’a pas encore énoncé ce second motif et pourtant on l’attend. On en a bien quelques bouts ici ou là. Mais il n’a pas été encore énoncé, en entier… Le climat est joyeux, quelques modulations rafraîchissent le discours. Puis…

 

10’14 : sans changer radicalement de climat pour l’instant, Mahler énonce un motif en mineur auquel il faut prêter la plus grande attention, car il réapparaîtra dans le 4ème mouvement. Il est assez insaisissable car il circule entre les pupitres. Puis le climat se tend, le tempo se ralentit et les trompettes énoncent, fortissimo, le motif de fanfare déjà énoncé par les clarinettes au début de l’œuvre. Puis le climat se tend encore plus (10’45) (cordes dans l’aigu, dissonances) On sent que ça va péter…… et…..

 

11’17 : Ca pète effectivement ! C’est le climax de ce premier mouvement : les brillantes fanfares amènent, aux trombones, le motif des cors. Puis, Mahler recule pour mieux sauter, en calmant l’orchestre puis, toujours dans le climat festif du 2ème thème, termine le mouvement dans l’exubérance et la plénitude orchestrale. Et remarquez l’astuce à la toute fin (12’47) : le chant d’oiseau que l’on a entendu dans tout le mouvement est devenu… un furieux martèlement de timbale !!!

2ème mouvement

0’00 : C’est dans le climat festif des Ländler (danse populaire allemande) que Mahler installe son deuxième mouvement. Sur de solides assises des basses, le motif principal est énoncé aux cordes, agrémenté de quelques ajouts aux vents. Quelle assise rythmique ! Cette pulsation puissante, profonde ne sembla pas vouloir quitter ce morceau plein d’énergie. (Quoi qu’un peu lente à mon goût dans cette interprétation...)

 

1’40 : Sans changer de climat, Mahler introduit des variations sur ce thème, très modulantes, et remarquablement orchestrées.


2’07 : Un nouveau thème explose à l’orchestre. Une transition superbe et puissante, puis à 2’32, Mahler superpose les deux thèmes ! (1er thème au cor, deuxième aux violons). Puis tout se calme, jusqu’à ce qu’il ne reste plus qu’une pulsation des basses.

 

3’04 : Le premier thème réapparaît, timidement, aux bois, l’atmosphère est plus renfermée…. Mais tout est arrangé à 3’19, puisque le tempo accélère et c’est un orchestre brillant à souhait qui énonce le thème principal. La modulation grandiose de 3’28 introduit la coda. Ecoutez la couleur de l’orchestre à 3’44 : prodigieux !!!

 

3’54 : C’est le « trio » qui débute alors. Dans un climat beaucoup plus calme, la transition est effectuée par un cor seul… Puis le rythme de valse, beaucoup plus lent que dans la première partie du mouvement, prend son envol. Ce qu’il faut admirer ici, c’est les dialogues instrumentaux. Les instruments se parlent, se répondent. Ce climat de valse va perdurer avec échanges incessants qui donnent de la vie à ce mouvement tout simple en apparence.

 

7’01 : C’est le cor seul, à nouveau, qui effectue le retour à la première partie, et de quelle façon : il anticipe le rythme à venir. Puis le mouvement un peu écourté par rapport à sa première exposition est repris, avec quelques variantes instrumentales.

A suivre...

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