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Les Chroniques du Dahal
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10 août 2005

Albeniz et Iberia

Une nouvelle chronique musicale! Ca faisait longtemps....

albeniz

Cette fois elle concerne un compositeur un peu trop méconnu: Isaac Albeniz (1860 - 1909) . Celui dont Olivier Messiaen (ancien élève du lycée Clemenceau...) disait qu'il avait composé une des oeuvres pour piano parmi les plus importantes du XXème siècle mérite assurément une meilleure place dans la vie artistique d'aujourd'hui.

C'est qu'Albeniz a composé une oeuvre vaste mais assez inégale en qualité. Assez malhabile dans le domaine de l'opéra ou de l'orchestre, Albeniz possédait par contre un domaine de prédilection: le piano. C'était lui même un pianiste exceptionnel et un déchiffreur hors-pair, d'après les gens qui l'ont côtoyé, et à l'instar de Chopin ou de Liszt (dont il fut l'élève), ses composition sont souvent des défis techniques qu'il s'imposait à lui même pour vaincre ses propres difficultés.

Mais son oeuvre maîtresse, Iberia, est bien plus qu'un défi technique. Recueil de 12 pièces, réparties en 4 cahiers de 3 pièces, elle nous plonge dans un voyage sonore sans équivalent dans l'Espagne qu'aimait Albeniz, authentique, vivante, et surtout très haute en couleurs. A l'opposé d'une Espagne "de carte postale" comme dans le "Cappriccio espagnol" de Rimski-Korsakov (avec les castagnettes et le son de l'orchestre très "corrida"...) Albeniz n'utilise qu'un piano, mais le portrait est incroyablement plus saisissant.

Ce qui permet de faire d'Iberia un chef-d'oeuvre, c'est son caractère extrèmement coloré. On pourrait comparer chacune des pièces d'Iberia à un tableau impressionniste: ce qui ressort avant toute chose, c'est la "lumière sonore" (non, je n'ai pas fumé la tisane)(ce n'est pas pire de dire d'un tableau qu'il est "lumineux", alors que ce ne sont que des gouttes de peintures posées sur une toile...), et l'émotion provoquée par une écriture très dense, mais harmoniquement irréprochable et très lyrique. Malgré les climats très différents de chacune des pièces, c'est ce qui marque dans la musique d'Albeniz.

Si vous recherchez une bonne version, pas d'hésitation: celle la pianiste espagnole Alicia de Larrocha surclasse allègrement toutes les autres par l'investissement, l'authenticité et surtout par les couleurs extraordinaires qu'elle arrive à sortir de son piano. (dès extraits en format pourri ici).

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Commentaires
A
Comme d'habitude, super chronique!<br /> <br /> J'adore cette oeuvre (et ce compositeur). Je trouve qu'Albéniz arrive à faire sonner le piano comme une guitare ce qui contribue à rendre cette musique folklorique.<br /> <br /> La suite espagnole est intéressante aussi. La pièce Asturias (piste 9 du CD 2 des extraits au format pourri) est d'ailleurs assez connue.<br /> <br /> Pour ceux qui aiment les biographies, la sienne est un vrai roman d'aventure: il fugua à 12 ans en Amérique et il y "survécut" deux ans en jouant un peu partout!<br /> <br /> Partitions: http://www.sheetmusicarchive.net/single_listing.cfm?composer_id=1
A
Comme d'habitude, super chronique!<br /> <br /> J'adore cette oeuvre (et ce compositeur). Je trouve qu'Albéniz arrive à faire sonner le piano comme une guitare ce qui contribue à rendre cette musique folklorique.<br /> <br /> La suite espagnole est intéressante aussi. La pièce Asturias (piste 9 du CD 2 des extraits au format pourri) est d'ailleurs assez connue.<br /> <br /> Pour ceux qui aiment les biographies, la sienne est un vrai roman d'aventure: il fugua à 12 ans en Amérique et il y "survécut" deux ans en jouant un peu partout!<br /> <br /> Partitions: http://www.sheetmusicarchive.net/single_listing.cfm?composer_id=1
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