Hook - John Williams

Une fois de plus, dans le but louable d'empêcher ce blog de se sentir abandonné et triste, parce que, je le rapelle, quand il se sent abandonné et triste il ressemble à ça :

c'est-à-dire qu'il a l'air très, très malheureux et c'est inadmissible, donc pour le rendre joyeux et content, et que son oeil brille à nouveau de la lueur de joie caractéristique du blog chouchouté, je n'ai écouté que mon courage et j'ai cherché dans mon blog s'il n'y avait pas de chronique dahalique non encore déménagée ici.

Et j'ai trouvé.

Le Dahal a bien rapatrié la note sur John Williams et Star Wars, mais il a oublié de ramener une note qui n'est pas sans rapport avec celle-là : la note sur Hook était restée, seule, abandonnée, sur mon blog à moi que j'ai, et c'est tout.

Pour réparer cet affront horrible, hop!
Me voilà !

Cette note a donc été publiée pour la première fois le 20 Juin 2005 , et fait suite à cette chronique là.

Aujourd’hui, cher lecteur, je veux vous parler de Hook, et surtout de sa musique. (Comme promis)

Un petit mot sur le film pour commencer : C’est un film sorti en 1991, réalisé par Steven Spielberg, racontant comment Peter Pan, devenu adulte et avocat d’affaire, se résout à revenir à Neverland (le Pays Imaginaire) pour sauver ses enfants captifs de l’odieux mais très raffiné Capitaine Crochet (Hook en anglais). Au final, on obtient une belle brochette d’acteurs (Dustin Hoffman, Robin Williams, Julia Roberts…), pour un film divertissant parfois mais ne parvenant pas à éviter certains poncifs et quelques longueurs.

La musique maintenant. Je trouve que c’est la musique la plus réussie composée par Williams. Quoi ? Dites-vous. Malgré tous les Star Wars et autres productions à gros budget ??? Et malgré l’apparente médiocrité du film?

La raison en est simple. Ce film a été réalisé un peu « à l’arrache », de l’aveu même de Spielberg. Si bien que quand Williams dut « rendre sa copie », il n’avait pas visionné la moitié du film. C’est ce qui explique ce succès : Williams ne s’est pas senti enfermé par le cadre rigide des images, et, « faute de mieux », n’a pu se reposer que sur son imagination.

Le résultat est éblouissant de couleurs, de sons, de rythmes. Et surtout de mélodies : ce qui fait que les BO de Star Wars pèchent un peu, c’est quelquefois leur manque de plénitude dans les lignes mélodiques. Dans Hook, certains thèmes sont parmi les plus beaux et les plus séduisants venus sous la plume de Williams. (le thème de la fée clochette, le thème magnifique de Neverland, la marche du capitaine…).

Plus encore que tout autre BO de Williams, Hook est une BO à écouter « pour elle-même ». Je n’ai qu’un conseil à donner pour l’apprécier: mettez-vous sur votre lit, fermez les yeux, et écoutez ça pendant la bonne heure que dure le CD. Rarement le pouvoir de suggestion de la musique a été poussé aussi loin.

Je ne peux malheureusement pas vous en dire plus : Cette musique s’écoute, mais se laisse difficilement commenter. Une chose est certaine : Hook est la preuve que l’on peut parfaitement composer une musique très réussie pour un film somme toute médiocre.

Si cette chronique vous a intrigué, sachez que j’ai le CD de Hook, et que je peux vous en envoyer quelques extraits par le net, et même avec un ou deux commentaires si je n’ai pas trop la flemme.

Le Dahal